En route vers le 8e congrès d’endocrinologie de la NASCE

Du 1er au 5 juin 2025, la ville de Québec accueillera le 8e congrès biennal de la Société Nord-Américaine d’Endocrinologie Comparée (NASCE) au Centre des congrès de Québec.
Réunissant les scientifiques en endocrinologie du Canada, des États-Unis, du Mexique, ainsi que de l’Europe et de l’Asie, c’est la première fois que l’événement se tiendra au Québec. Les réunions biennales de la NASCE et de sa revue associée General and Comparative Endocrinology offrent une plateforme pour l’échange d’idées et de découvertes dans le domaine de l’endocrinologie comparée.
Pour vous inscrire et connaître la programmation, nous vous invitons à visiter le site Fourwaves du congrès.
Nous nous sommes entretenus avec Étienne Audet-Walsh, chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval et directeur adjoint de l’axe Endocrinologie et néphrologie, qui fait partie du comité organisateur de l’événement.
Qu’est-ce que la Société Nord-Américaine d’Endocrinologie Comparée ?
La NASCE regroupe des chercheurs en endocrinologie qui utilisent généralement des modèles non traditionnels, donc en dehors des modèles humains ou des modèles couramment utilisés en recherche biomédicale. L’objectif du regroupement est de consolider cette expertise et de faire progresser l’endocrinologie en utilisant des modèles moins traditionnels.
À qui s’adresse l’événement ?
Le congrès s’adresse particulièrement à la communauté scientifique, donc aux étudiants stagiaires de premier cycle, aux étudiants gradués de 2e et 3e cycle. Il y a beaucoup de bourses et de voyages offerts pour aider les étudiants de l’extérieur à venir présenter ici. Évidemment, la communauté professorale et les professionnels de recherche sont aussi invités.
Quelle est votre implication personnelle dans l’organisation de l’événement ?
La professeure Valérie Langlois de l’INRS et présidente de la NASCE m’a approché pour faire partie du comité local d’organisation et aider à mettre cela en place. Mon objectif est d’aider à créer des rapprochements et des connexions entre des chercheurs qui utilisent des modèles moins traditionnels.
Je veux rassembler les forces vives en endocrinologie présentes au Centre de recherche CHU de Québec et à l’Université Laval, pour stimuler des collaborations internationales et développer de nouveaux modèles pour expliquer certaines pathologies ou mieux comprendre certains systèmes endocrinologiques.
À quoi pouvons-nous nous attendre pour la programmation ?
Il y aura plusieurs symposiums avec des thématiques différentes. Parce qu’évidemment, l’endocrinologie comparée, c’est large. On a différents modèles, différentes espèces. Ça peut aller de la santé humaine jusqu’à la protection de l’environnement, donc c’est très vaste.
Je présiderai un de ces symposiums, où nous allons mettre à l’honneur des travaux de recherche des membres du CHU de Québec et de l’Université Laval. Donc, tous les chercheurs sont locaux pour le symposium que je préside, de manière à mettre en avant la recherche qui se fait ici.
Il y aura aussi plusieurs plénières, des conférences avec des lauréats pour différents prix, des présentations par affiche, surtout des étudiants de premier, deuxième et troisième cycle, et des ateliers. Par exemple, des ateliers de mentorat pour que les étudiants chercheurs puissent communiquer plus facilement avec les chercheurs sur place.
Dans le domaine de la recherche en endocrinologie, comment nous comparons-nous par rapport aux autres centres de recherche au Canada et à l’international ?
On se compare très bien ! Il y a un historique fort ici. L’un des premiers laboratoires de recherche en endocrinologie moléculaire au monde a été fondé ici par Fernand Labrie. Il y a toujours eu une expertise très forte en endocrinologie, et cela continue encore aujourd’hui dans différents domaines. Donc, on se positionne très bien à ce niveau-là.
Quelles opportunités ce congrès représente-t-il pour notre communauté de recherche ?
Comme le congrès porte sur l’utilisation de plusieurs modèles non traditionnels, ce sont des modèles qui ne sont pas utilisés ici, qui ne sont même pas parfois disponibles dans les systèmes d’animalerie. Je souhaite que les chercheurs qui auraient besoin d’utiliser ces modèles puissent entrer en contact avec les personnes qui les ont, qui ont l’habitude de travailler avec, pour des demandes de subventions et des futures expériences.
C’est un événement qui permet aussi de mettre en place des collaborations. Souvent, quand on reste trop souvent dans le même domaine de recherche, à un certain moment, on manque d’innovation parce qu’on est toujours confronté aux mêmes idées. Quand on s’ouvre à ce qui se fait dans d’autres domaines, ça permet d’augmenter beaucoup la créativité scientifique, d’essayer de penser « out of the box », de voir comment d’autres domaines abordent les projets de recherche.
Pour nos étudiants, c’est une très belle opportunité de venir voir ce qui se fait en endocrinologie dans d’autres domaines, pour s’ouvrir au monde et essayer d’être plus créatif au niveau de la recherche par la suite, puis de développer de nouvelles collaborations !
Nouvelles similaires

Le Dr Alexis Turgeon et Pascale Chevallier, récipiendaires d’un Prix d’excellence en recherche de l’Université Laval

Plus de 5M$ en subventions de projets et bourses d’études du FRQ
