Québec, le 23 octobre 2024 – La Plateforme de protéomique du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval a fait l’acquisition d’un nouvel instrument de spectrométrie de masse de dernière génération, l’Orbitrap Astral, le premier du genre au Québec. L’appareil facilitera le développement de méthodes novatrices en protéomique clinique qui, à terme, pourraient améliorer le diagnostic, le suivi et le traitement de différentes maladies comme les cancers, les maladies infectieuses ou les maladies neurodégénératives.
Dirigée par Arnaud Droit, professeur titulaire au Département de médecine moléculaire de la Faculté de médecine de l’Université Laval et chercheur de l’axe Endocrinologie et néphrologie au CHU de Québec-Université Laval, la Plateforme de protéomique vise à rendre l’analyse protéomique accessible à l’ensemble de la communauté scientifique.
« Cette nouvelle acquisition redéfinit nos capacités analytiques et ouvre la voie à une protéomique de précision, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour la recherche fondamentale et pour la recherche clinique », souligne le professeur Droit.
En effet, après l’avènement de la génomique (analyse de l’ADN) et de la transcriptomique (analyse de l’ARN), la protéomique, qui vise à identifier et quantifier l’ensemble des protéines présentes dans un échantillon biologique, était jusqu’ici limitée par la sensibilité et la capacité des spectromètres de masse utilisés.
L’arrivée du nouvel Orbitrap Astral permet donc de lever ce verrou, en offrant la possibilité d’identifier et de quantifier plus de 10 000 protéines en une seule analyse. Ceci est d’autant plus important que les protéines sont les acteurs finaux du fonctionnement cellulaire.
En plus de permettre une cartographie détaillée des protéomes complexes, ces nouvelles analyses complémenteront efficacement les informations génomiques et transcriptomiques afin d’élucider les mécanismes moléculaires sous-jacents à plusieurs maladies et développer des approches thérapeutiques personnalisées.
Le professeur Droit et son équipe en analyse protéomique collaborent activement sur de nombreux projets de recherche, notamment sur l’amélioration du traitement de cancers pédiatriques, le diagnostic des infections bactériennes, la prédiction des complications obstétriques et l’analyse de la santé de la peau.
Révolutionner la recherche en protéomique
Ce nouveau spectromètre de masse vient compléter le parc instrumental de la Plateforme de protéomique et rend désormais possible la prise en charge de projets de grande envergure allant jusqu’à plusieurs milliers d’échantillons.
Grâce à sa très grande sensibilité, il facilite également l’analyse du protéome de cellules uniques, qui est par exemple essentiel pour comprendre le micro-environnement tumoral et permettre l’administration de thérapies ciblées dans le cas des cancers pédiatriques.
« Nous sommes fiers de renforcer le positionnement de notre institution comme pôle d’innovation et de collaboration scientifique, ici à Québec », indique le directeur du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, le professeur Serge Rivest.
L’appareil a été inauguré lors d’une journée scientifique le 4 octobre dernier au CHUL, en présence de nombreux chercheurs, chercheuses, partenaires et membres de la communauté scientifique.
« La Plateforme de protéomique, intégrée à notre Centre de génomique à la fine pointe de la technologie, constitue un partenaire de choix pour la réalisation de divers projets de recherche en santé et le développement de nouvelles technologies à l’international », ajoute-t-il.
L’inauguration de cet appareil marque donc une avancée significative pour la recherche en protéomique, jouant un rôle essentiel dans l’évolution des études biomédicales et dans notre compréhension de diverses maladies. Par ailleurs, elle ouvrira la voie à des découvertes susceptibles d’améliorer nos soins de santé et la qualité de vie des patients.