Professeur titulaire
Département de chirurgie
Faculté de médecine

Suite à sa formation en France, à Paris, la Dre Moulin a été recrutée afin de mieux comprendre le processus complexe qu’est la cicatrisation. Depuis 1998, elle est professeure à l’Université Laval, Faculté de Médecine, département de chirurgie, mais également chercheuse au Centre LOEX de l’Université Laval et au Centre de Recherche du CHU de Québec-Université Laval. Ses travaux se concentrent sur les mécanismes de la cicatrisation normale et pathologique de la peau. Pour ce faire, elle utilise différents modèles de culture cellulaire par génie tissulaire permettant de reproduire in vitro la cicatrisation cutanée et les pathologies fibrotiques de la peau (cicatrices hypertrophiques, sclérodermie). Parallèlement, elle utilise la méthode de génie tissulaire pour reconstruire des substituts cutanés pour traiter des patients ayant un déficit de peau, après une brûlure par exemple.

Les myofibroblastes dans les cicatrices normales ou pathologiques : ces cellules apparaissent lors de la cicatrisation des plaies et ont un rôle important dans la contraction des bords de la plaie. L’équipe de la Dre Moulin a montré que ces cellules ont également un rôle central dans la production de la matrice extracellulaire ainsi que dans l’angiogenèse. Elles ont également un rôle dans la formation de cicatrices invalidantes comme les cicatrices hypertrophiques. L’équipe de la Dre Moulin analyse les différentes fonctions des myofibroblastes dans la cicatrisation normale ou pathologique ; étudie les interactions existantes (cytokines et microparticules) entre les différents types cellulaires de la peau (cellules endothéliales, kératinocytes, fibroblastes et myofibroblastes) et analyse le rôle de la matrice extracellulaire sécrétée par les cellules dans les différentes fonctions cellulaires comme l’apoptose, l’angiogenèse ou la différenciation cellulaire.

Étude de la sclérodermie systémique : cette pathologie est une maladie fibrosante qui rigidifie l’ensemble des organes, dont la peau, et qui est mortelle à long terme. La Dre Moulin utilise la méthode du génie tissulaire pour comprendre cette pathologie, mais surtout pour déterminer de nouveaux traitements afin de diminuer la fibrose.

Application clinique du génie tissulaire : la production de peau par génie tissulaire est réalisée à partir des cellules des patients puis greffée sur ceux-ci afin de permettre la fermeture des plaies chez des patients ne pouvant pas cicatriser suite à une brûlure étendue ou d’autres pathologies. Les propriétés de la peau reconstruite selon notre méthode sont actuellement évaluées au cours d’un essai clinique accepté par Santé Canada afin de recouvrir des patients brûlés sur plus de la moitié de leur corps.