Professeur titulaire
Pharmacie-Direction
Faculté de pharmacie

La professeure Roxane Pouliot est chercheuse régulière au Centre de Recherche du CHU de Québec-Université Laval, et professeure titulaire à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval. À titre de membre régulier, elle fait également partie du Centre de Recherche sur les Matériaux Avancés (CERMA), ainsi que du Centre Québécois sur les Matériaux Fonctionnels (CQMF). Ses intérêts de recherche ciblent une meilleure compréhension des structures et fonctions du tissu cutané, grâce à des modèles perfectionnés de reconstruction tissulaire. Son équipe a récemment mis au point un modèle de substitut cutané psoriasique immunocompétent reconstruit à partir de cellules humaines, une avancée majeure dans ce domaine.

La Pre Pouliot est récipiendaire du prix d’excellence en enseignement-encadrement aux cycles supérieurs 2016 de l’Université Laval.

Comprendre la complexité des structures et fonctions du tissu cutané

Les tests in vitro de diffusion à travers la peau sont une des premières étapes poursuivies dans l’élaboration d’un médicament transdermique. À cette fin, un modèle robuste de biomatériau cutané est souhaité pour l’étude précise des mécanismes de diffusion de molécules à caractère thérapeutique. Une caractérisation lipidomique avancée des échantillons reconstruits par génie tissulaire s’avère essentielle pour la compréhension du domaine lipidique cutané, qui est complexe et encore mal reproduit in vitro. Or, la qualité de biomimétisme présentement développé au sein de l’équipe de recherche de Pre Pouliot permet d’envisager ce perfectionnement des modèles jusqu’à rejoindre les qualités retrouvées au sein d’une peau native, qu’elle soit saine ou pathologique.

Modéliser le psoriasis et développer de nouvelles stratégies pharmacologiques

Les maladies cutanées comme le psoriasis sont des maladies complexes dont le développement et la persistance impliquent plusieurs processus et types cellulaires. Son équipe de recherche a mis au point au cours des dernières années un modèle unique au monde de peau reconstruite psoriasique. Par génie tissulaire, il devient possible de reconstruire, selon la méthode d’auto-assemblage, une peau pathologique complètement autologue, c’est-à-dire sans matériel exogène, et composée à la fois d’un derme et d’un épiderme. Ce modèle de substitut cutané pathologique offre l’opportunité plus qu’intéressante d’étudier séparément les joueurs impliqués dans le développement du psoriasis, et devient par conséquent un outil performant dans l’analyse mécanistique de cette pathologie complexe. Distinctement, ce dernier est tridimensionnel, conçu à partir de cellules humaines psoriasiques, en plus de se développer dans un environnement hautement physiologique.