Professeur titulaire
Dép. biologie moléculaire, biochimie médicale et pathologie
Faculté de médecine

Le Pr Poirier a entrepris des études doctorales en endocrinologie moléculaire sous la direction du Dr Fernand Labrie à l’Université Laval en 1970. Il a ensuite complété des stages postdoctoraux dans le laboratoire du professeur Gordon Dixon où il a précisé le rôle de la Poly (ADP-Ribosylation) (PARylation) dans la régulation des histones, déterminant ainsi sa principale thématique de recherche.

En 1975, il obtient un poste de professeur en biologie à l’Université de Sherbrooke, puis démarre son laboratoire. Le Pr Poirier a été récipiendaire de la prestigieuse bourse Eleanor Roosevelt de l’Institut américain du Cancer et de l’IUCC pour poursuivre ses recherches à l’ISREC en Suisse à titre de chercheur associé. Après son retour à Sherbrooke, il s’est installé définitivement à l’Université Laval, d’abord au sein du Centre de recherche en Cancérologie de l’Hôtel Dieu de Québec (CRC) puis au Centre de recherche du CHUL. Il y a démarré une plateforme orientée vers l’analyse des peptides et des protéines qui est devenue la Plateforme Protéomique du Centre de Recherche du CHU de Québec.

Une importante contribution du Pr Poirier a été la codécouverte des caspases, des protéases indispensables à l’apoptose. Il est ensuite retourné à son domaine de recherche initial par une seconde année d’étude et de recherche à l’ICRF (Cancer Research UK) en 1992 (seconde bourse Eleanor Roosevelt). À cette époque, l’ICRF regroupait huit chercheurs de très haut niveau dont Tim Hunt (Nobel 2001) et Tomas Lindahl (Nobel 2015). De retour à Québec, sa recherche en protéomique a fait l’objet d’une attention particulière. En 2002, il a obtenu une Chaire de Recherche du Canada en protéomique ciblée (IRSC), renouvelée en 2009.

Durant la même période, il a établi les bases du Canadian National Proteomic Network (CNPN) dont il a été le président fondateur. En parallèle de ses travaux sur les mécanismes de PARylation, le Pr Poirier a été impliqué dans la découverte d’un nouveau mode de mort cellulaire, appelé Parthanatos, en collaboration avec des chercheurs de l’Université Johns Hopkins de Baltimore. En 2014, il a eu l’honneur de recevoir un doctorat Honoris Causa de l’Université de Rennes-1 (France) et le premier prix Diamant du CHU de Québec pour la recherche fondamentale.

Notons que le Pr Poirier a été récipiendaire du prix Tony Pawson du CNPN pour sa contribution au domaine de la recherche en protéomique.

Actuellement, les travaux du Dr Poirier visent à comprendre les mécanismes moléculaires qui modulent la réponse clinique aux inhibiteurs de PARP. Sur la base du concept de létalité synthétique, le groupe de recherche dirigé par le Pr Poirier cible de nouvelles approches thérapeutiques, seules ou en combinaison, dans le contexte de tumeurs présentant des mutations dans des gènes de réparation de l’ADN via le mécanisme de recombinaison homologue.

Ces travaux sont effectués en collaboration avec des chercheurs du CHU de Québec et de l’Université de l’Alberta. Un volet important de ses travaux réside dans l’identification de substrats PARylés et de protéines possédant de l’affinité pour le PAR. Le laboratoire du Pr Poirier est un leader dans ce domaine depuis plus de 20 ans et a été un pionnier dans l’étude de la PARylation par spectrométrie de masse.