Professeur titulaire
Département de microbiologie-infectiologie et d'immunologie
Faculté de médecine

Le Pr Fawzi Aoudjit a obtenu son doctorat en physiologie-endocrinologie moléculaire de l’Université Laval en 1996 et, après deux stages postdoctoraux à l’Institut Armand-Frappier et au Burnham Institute à San Diego, a été nommé professeur sous-octroi à l’Université Laval. Le Pr Fawzi Aoudjit est chercheur régulier du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval et est professeur titulaire au département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval.

Le programme de recherche du Pr Aoudjit vise à élucider les mécanismes qui régulent l’activité des lymphocytes T dans les tissus lors des maladies inflammatoires/auto-immunes et du cancer, avec un accent sur le rôle des molécules d’adhésion liant la matrice extracellulaire, les intégrines. Les lymphocytes T jouent un rôle central dans la réponse immunitaire adaptative, mais sont également impliqués dans le développement des maladies auto-immunes et peuvent devenir malins et causer des cancers. Les travaux récents du Pr Aoudjit ont significativement contribué à comprendre l’importance de ces intégrines dans l’activation des lymphocytes T et dans la régulation de la réponse immunitaire. À cet égard, l’équipe du Pr Aoudjit a montré que l’intégrine liant le collagène alpha2beta1 est une voie majeure d’activation des lymphocytes Th17 et qu’elle est impliquée dans le développement de l’arthrite. Le Pr Aoudjit a reçu plusieurs marques de reconnaissance, dont celle de Nouveau Chercheur des Instituts de Recherche en Santé du Canada, en 2004, et il est régulièrement sollicité à titre d’expert par les organismes subventionnaires au Canada et ailleurs.

Les travaux actuels visent plus spécifiquement à : 1) comprendre comment les récepteurs liant le collagène, incluant les intégrines et les récepteurs à domaine discoïdine, interagissent pour réguler les fonctions lymphocytaires et le développement des maladies auto-immunes et la réponse immunitaire anti-tumorale. 2) déterminer le rôle de ces récepteurs dans le développement des leucémies lymphocytaires, particulièrement dans la dissémination des lymphocytes T leucémiques dans les tissus et dans leur résistance face à la chimiothérapie ; deux causes majeures qui limitent l’efficacité des traitements contre les cancers.

L’implication de ces récepteurs dans les maladies auto-immunes et le cancer est étudiée avec des modèles cellulaires humains, des modèles précliniques de maladies auto-immunes, de leucémies, et de modèles d’immunité anti-cancer, ainsi qu’au niveau clinique, grâce à la collaboration de cliniciens.

En plus de l’avancement des connaissances, ces études ont le potentiel de mener à la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques et de nouveaux traitements dans les maladies auto-immunes et dans le cancer.