Professeur associé
Dép. biologie moléculaire, biochimie médicale et pathologie
Faculté de médecine

Dmitry Kretov est chercheur dans l’axe Oncologie du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, un poste qu’il occupe depuis janvier 2025. Il a obtenu son doctorat à l’Université Paris-Saclay, où il a étudié les interactions ARN-protéines à l’aide d’approches biochimiques et structurales. Il a ensuite effectué des recherches postdoctorales à l’Université de Boston, explorant la régulation de la biogenèse des microARN et son rôle dans l’hématopoïèse en utilisant le poisson-zèbre comme modèle d’étude.
Dans la cellule, chaque ARNm existe au sein de particules ribonucléoprotéiques messagères (mRNPs), des complexes dynamiques qui se remodèlent continuellement tout au long du cycle de vie de l’ARNm. Les protéines de liaison à l’ARN (RBPs), ainsi que les microARNs, régulent tous les aspects de la biogenèse et de la fonction des ARNm afin de répondre aux exigences cellulaires lors de la différenciation, du maintien de l’homéostasie et des situations de stress. Les RBPs et les microARNs sont fréquemment dérégulés dans le cancer et les maladies neurodégénératives, soulignant leur rôle clé dans le contrôle de l’expression des gènes.
L’objectif principal des recherches du Prof. Kretov est d’élucider les mécanismes moléculaires qui régulent et préservent l’homéostasie des ARNm cellulaires au cours du développement précoce, de la différenciation cellulaire et de la transformation cancéreuse. Plus précisément, son laboratoire se concentre sur la compréhension de la manière dont les protéines de liaison à l’ARN (RBPs) et les microARNs : 1) reconnaissent leurs cibles d’ARNm, 2) coopèrent entre eux au sein des mRNPs, et 3) régulent la stabilité et la traduction des ARNm. Son équipe utilise divers systèmes expérimentaux, notamment des lignées cellulaires mammaliennes et le modèle du poisson-zèbre, pour explorer ces questions biologiques fondamentales.
En plus de ses recherches sur la régulation des ARN, le Prof. Kretov développe de nouveaux outils moléculaires pour étudier et moduler les interactions ARN-protéines. Lors de son postdoctorat, il a mis au point RBPscan, une méthode de criblage à haut débit permettant d’analyser quantitativement les interactions ARN-protéines in vivo. Cette approche offre des opportunités inédites pour identifier, à grande échelle et directement dans le contexte cellulaire, les motifs de liaison spécifiques des RBPs, et constituera un élément clé des recherches menées dans son laboratoire.