Professeur titulaire
Département d'obstétrique et gynécologie
Faculté de médecine

Mon parcours académique a débuté par l’obtention d’un doctorat en France, suivi de deux post-doctorats, l’un à l’Université Laval et l’autre à Harvard Medical School où j’ai eu l’honneur de recevoir le prix Epithelial Transport Group Young Investigator award en 2019. Mes réalisations en recherche ont été reconnues par l’American Society of Andrology en 2021, qui m’a décerné le prix Matthew P. Hardy – Young Andrologist Award, et par le CHU de Québec en 2023 avec le Prix Diamant – Relève.

La santé reproductive et urogénitale est une composante importante de la santé et du bien-être général des hommes. Bien que la moitié des cas d’infertilité impliquent des facteurs masculins, les hommes ont été largement négligés en ce qui concerne la recherche, le diagnostic, le traitement et l’accès à des contraceptifs alternatifs au préservatif. Bénéficiant d’une bourse Junior 2 du FRQS, je supervise une équipe se penchant sur les mécanismes biologiques qui, lorsqu’ils dysfonctionnent, peuvent entraîner des problèmes d’infertilité masculine ou des maladies urogénitales comme le cancer de la prostate. Notre travail se concentre sur la capacité des cellules du système urogénital à détecter les changements physiopathologiques grâce à des structures sensorielles cellulaires appelées « cils primaires ».

1 – Mécanismes de libération et fonctions des vésicules ciliaires
Les vésicules extracellulaires libérées par les cellules du système reproducteur mâle participent à la maturation des spermatozoïdes par le transfert de cargos moléculaires. Ce processus unique de communication cellules somatiques-spermatozoïdes contrôlant l’acquisition de la motilité et du pouvoir fécondant des spermatozoïdes, nos travaux visent à identifier les caractéristiques et les fonctions uniques de cette sous-population vésiculaire dans l’acquisition du pouvoir fécondant des spermatozoïdes et à évaluer leur potentiel dans le diagnostic de l’infertilité masculine. Subvention CRSNG.

2 – Rôle des cils primaires dans l’initiation et la progression du cancer de la prostate
Étant donné que des mutations génétiques touchant les protéines liées aux cils primaires peuvent contribuer au développement de certains cancers, notre étude vise à élucider le rôle et le potentiel thérapeutique des molécules ciliaires dans le contexte du cancer de la prostate, l’un des cancers les plus répandus au Canada. Ces recherches fourniront des informations cruciales sur la biologie de ce cancer, avec des implications majeures pour sa prévention et son traitement. À l’échelle mondiale, le cancer de la prostate entraîne plus de 400 000 décès. Subvention IRSC.

3 – Contribution des cils primaires et motiles à l’homéostasie des vas efférents et la fertilité masculine
Les vas efferens sont des tubules ayant pour fonction de réabsorber jusqu’à 90 % du liquide testiculaire et de réguler la concentration des spermatozoïdes à un niveau optimal pour leur maturation. Ces canaux hébergent des cellules spécialisées qui présentent des organites mécano-sensoriels, lesquels font l’objet de nos études visant à comprendre leur structure et leur contribution à la régulation de la fertilité masculine. Nos recherches visent à identifier de nouveaux facteurs impliqués dans l’infertilité masculine, offrant ainsi des perspectives pour le diagnostic et le traitement de cette affection touchant un homme sur 20.