Professeur titulaire
Département de microbiologie-infectiologie et d'immunologie
Faculté de médecine

Professeure Caroline Gilbert est une chercheuse dont le principal domaine d’intérêt est la compréhension des mécanismes sous-jacents au dérèglement de la réponse immunitaire dans l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine de type-1 (VIH-1). En plus d’être chercheuse régulière au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, elle est professeure titulaire au Département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie de la Faculté de médecine de l’Université Laval.

Depuis 2008, son laboratoire poursuit deux thèmes de recherche qui s’inscrivent parfaitement dans les priorités de l’axe des maladies infectieuses et immunitaires : l’étude du rôle des vésicules extracellulaires et celui de la lectine de type C DCIR (Dendritic Cell Immunoreceptor) dans les premières étapes de l’infection par le VIH-1.

Elle a participé activement aux premières études montrant le rôle de DCIR dans l’attachement du virus, ainsi que dans le transfert du virus des cellules dendritiques ou des lymphocytes T CD4 apoptotiques vers d’autres lymphocytes T CD4. Trois brevets ont été obtenus à partir de ces études et la valorisation de ces découvertes se poursuit dans son laboratoire. Elle a également montré que, suite à l’infection virale, les cellules dendritiques peuvent libérer des vésicules extracellulaires qui jouent un rôle de communicateur intercellulaire de manière dépendante du DCIR. Ces vésicules extracellulaires se retrouvent dans les fluides biologiques et son équipe a identifié dans les plasmas de patients VIH-1 un micro-ARN ayant un potentiel immunomodulateur : le miR-155.

Son programme de recherche, basé sur ces observations, comprend donc un aspect fondamental et un aspect translationnel. En effet, le développement de stratégies thérapeutiques bloquant l’interaction du DCIR avec le VIH-1, et par conséquent la libération de vésicules extracellulaires pathogéniques et ayant des propriétés immunosuppressives, peut aider à la compréhension des événements précoces de l’infection par le VIH-1 et des mécanismes d’immunosuppression afin de concevoir et de développer des nouveaux outils thérapeutiques. Enfin, les vésicules extracellulaires sont considérées comme des acteurs importants de la communication et de la transformation cellulaire, ainsi que des biomarqueurs potentiels de l’activation immunitaire chez les personnes vivant avec le VIH-1. Au cours des dernières années, l’intérêt pour ces vésicules a été très marqué par leur fort potentiel théranostique et son laboratoire se distingue par les méthodes biochimiques qu’elle développe pour mieux les caractériser.

Au-delà de la pathogenèse de l’infection par le VIH-1, les contributions de Pre Gilbert s’étendent à l’évaluation de l’immunité cellulaire et à la séroprévalence des anticorps contre le SARS-CoV-2. La participation de son laboratoire à des projets financés par l’Agence de la santé publique du Canada témoigne de la reconnaissance de son expertise et de sa pertinence pour les défis de santé mondiale pressants.

Un autre projet d’envergure, en collaboration avec le Centre Muraz au Burkina Faso, sur la surveillance des réponses immunitaires au vaccin COVID-19 chez les personnes vivant avec le VIH-1, souligne le leadership de Pre Gilbert dans le comblement des lacunes critiques à l’intersection du VIH/SIDA et des maladies infectieuses émergentes. À travers son approche multidisciplinaire et son esprit de collaboration, le laboratoire de Pre Gilbert continue de mener des recherches innovantes aux implications profondes pour la compréhension et la lutte contre les maladies infectieuses.