En cette fin d’année financière 2020-2021, je ne pourrais dresser le bilan des activités de la dernière année sans mentionner le SARS-CoV-2, ce virus qui a transformé nos vies depuis maintenant plus d’un an. En plus d’apporter son lot de restrictions et de complications dans nos vies personnelles, la pandémie a aussi grandement affecté le milieu de la recherche.
Avec la fermeture obligatoire de tous les services non essentiels, fin mars 2020, notre centre a fait face à une potentielle crise. Pour certains chercheurs, dont les recherches impliquaient notamment des modèles animaux, des années de travail étaient mises en péril. Assemblée à la hâte, une cellule de crise composée de représentants des différents services de la direction du centre de recherche s’est mobilisée afin d’assurer la sécurité de tous les membres du centre, de communiquer clairement les directives de la santé publique, de veiller au maintien des activités essentielles et, surtout, de coordonner la réouverture du centre de recherche. Une fois la situation stabilisée et nos activités relancées, les équipes de l’administration et de la performance ont veillé à ce que les Fonds d’urgence pour la continuité de la recherche au Canada soient bien distribués aux équipes de recherche. Une tâche colossale menée avec brio et qui permet à nos chercheurs de poursuivre leur mission d’accroître l’innovation par le développement de nouvelles technologies applicables au système de santé et d’accélérer l’avancement des connaissances en vue de favoriser la promotion de la santé, l’amélioration des soins et la qualité de vie.
Bien que cette pandémie fût une tragédie à de nombreux égards, elle a permis à la recherche d’occuper une place prédominante, à la fois dans les laboratoires et sur la place publique.
Le potentiel de ce contexte difficile, mais hautement stimulant, a su être mis à profit par plusieurs de nos chercheurs, qui se sont illustrés et ont démarré de nouveaux projets, autant fondamentaux que cliniques. En tout, ce sont près de 250 projets en lien avec le SARS-CoV-2 qui ont vu le jour cette année ; projets portant autant sur l’étude du virus et de son mécanisme d’action que sur les répercussions de la pandémie sur la population. La mise en service d’un tout nouveau laboratoire de niveau de confinement 3, le seul destiné à la recherche dans la région de Québec, en 2020, a par ailleurs contribué à cet essor de la recherche sur le SARS-CoV-2. Avec la possibilité d’étudier le virus vivant dans des conditions de sécurité optimales, nos équipes en maladies infectieuses et immunitaires ont su se démarquer.
Il va sans dire que tous ces nouveaux projets ont contribué à ce que le Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval conserve sa position de plus grand centre de recherche francophone en Amérique du Nord, avec un financement atteignant la somme record de près de 137 millions de dollars.
Entre les difficultés engendrées par cette crise et les possibilités qu’elle aura générées pour nos équipes de recherche, saluons la résilience dont tous ont fait preuve. En conjuguant obligations personnelles, fermeture forcée, télétravail obligatoire et contraintes sanitaires, le personnel de recherche et administratif a affronté la tempête de manière exemplaire. Mentionnons aussi nos étudiants, qui sont parvenus à mener de front leurs études et leurs projets de recherche, malgré les contraintes imposées par l’enseignement à distance et l’absence des nombreuses activités et conférences qui rythment habituellement la vie sociale et professionnelle de notre centre.
Merci à vous tous d’avoir veillé au développement de la recherche et d’avoir contribué à assurer le maintien de nos activités par le travail extraordinaire que vous effectuez sans relâche et la créativité dont vous faites preuve au quotidien.
Serge Rivest, Ph.D.
Directeur du Centre de recherche