Faits saillants – Axe oncologie

  1. Au cours de la dernière année, l’expertise des chercheurs de l’axe a été reconnue grâce à diverses nominations et prix prestigieux. C’est le cas notamment de Jacques Côté, qui a été élu membre de la Société Royale du Canada. Cette reconnaissance constitue le plus grand honneur pouvant être accordé à un Canadien travaillant dans les domaines des arts, des sciences sociales et des sciences. Le Dr Yves Fradet a également été récompensé en remportant le Hugh Hampton Young Award de l’American Urological Association. Il est le troisième Canadien à recevoir cet honneur sur les 50 récipiendaires depuis la création de ce prix annuel en 1969. Par ailleurs, Josée Savard a été nommée Distinguished International Affiliate par la Société de psychologie de la santé (division 38) de l'American Psychological Association. Ce prix est remis à des chercheurs œuvrant à l'extérieur des États-Unis en reconnaissance de contributions exceptionnelles à la psychologie de la santé. En ce sens, son expertise a permis de contribuer aux connaissances liées aux effets psychologiques de la COVID-19. Son article publié dans Current Oncology a démontré que les patients atteints de cancer subissent un nombre important de facteurs de stress liés à la pandémie de COVID-19, étant associés à une augmentation des symptômes psychologiques. Ces résultats permettent d’optimiser la compréhension des conséquences psychologiques d'une pandémie mondiale dans le contexte du cancer et soulignent la nécessité de mieux accompagner les patients dans une période aussi difficile. Finalement, Philippe Després a été nommé sur le Conseil des chercheurs de la Nouvelle organisation d’infrastructure de recherche numérique du Canada (NOIRN). Le Conseil des chercheurs est un élément critique de la mission de la NOIRN, dont l’ambition est de mobiliser les chercheurs dans le contexte de l’élaboration d’un nouveau modèle de service afin de porter la nouvelle stratégie canadienne d’infrastructure de recherche numérique. Ce poste stratégique est important puisque les sciences des données et l’intelligence artificielle prendront beaucoup d’ampleur pour la recherche en oncologie dans les années à venir. D’ailleurs, l’un des objectifs de l’axe Oncologie est de créer une nouvelle génération de systèmes d'aide à la décision basés sur les données qui permettront de prédire avec plus de précision les trajectoires cliniques, la réponse au traitement et les effets secondaires chez les patients atteints de cancer. 
  2. Les cliniciens-chercheurs de l’axe Oncologie ont également été impliqués dans des études cliniques d’envergure internationale. Tout d’abord, le Dr Frédéric Pouliot a participé à l’étude KEYNOTE-427, publiée dans le Journal of Clinical Oncology, indiquant que le pembrolizumab en monothérapie a montré une activité antitumorale prometteuse en tant que traitement de première intention chez les patients atteints de cancer du rein à cellules claires avancé, avec des réponses durables. Ensuite, la Dre Julie Lemieux a été impliquée dans l’étude PALLAS, publiée dans Lancet Oncology, démontrant que l'ajout du palbociclib à une endocrinothérapie adjuvante n’améliore pas les résultats par rapport à une endocrinothérapie seule dans le traitement de certains types de cancers du sein au stade précoce. De plus, le Dr Yves Fradet a participé à l’étude DANUBE, publiée dans Lancet Oncology, qui a fait la démonstration qu’il n’y a pas d’avantage à utiliser le durvalumab seul ou en combinaison avec le tremelimumab par rapport à la chimiothérapie standard chez les patients atteints d'un cancer urothélial de stade IV. Finalement, le Dr Maxime Chénard-Poirier a contribué à prouver qu’il est possible de limiter la toxicité de la molécule CH5126766 (inhibiteur de RAF-MEK) en utilisant un programme de traitement innovant et intermittent. Il a également montré que cette molécule peut bloquer la progression de divers cancers incurables. Cette étude, publiée dans Lancet Oncology, ouvre la voie à une évaluation plus approfondie de cette molécule. 
  3. Les résultats de recherche des équipes de l’axe Oncologie ont également été partagés fréquemment avec le public par l’entremise d’entrevues, de reportages ou de conférences. En effet, les Drs Yves Fradet et Vincent Fradet ont discuté de l'importance de la recherche sur le cancer de la vessie à TVA et les Drs Frédéric Pouliot et Jean-Mathieu Beauregard se sont entretenus avec des journalistes du Soleil au sujet d'une nouvelle approche alliant l’imagerie moléculaire à la thérapie à « radioligand » dans le cas des cancers de la prostate métastatiques. Par la suite, Philippe Després a participé à l’émission Découverte dans le cadre d’un reportage sur les importantes restrictions auxquelles font face les chercheurs québécois afin d’accéder aux données publiques en santé. Par ailleurs, le Dr Frédéric Pouliot et Josée Savard ont été invités aux conférences PROCURE EN PARLE, un rendez-vous mensuel où des experts passent en revue des questions médicales préoccupantes. Il s’agit d’un moment d’entraide, d’échange et d’écoute pour toutes les personnes atteintes, de près ou de loin, d’un cancer de la prostate. Les vidéos des séminaires peuvent être visionnées sur la chaine YouTube de PROCURE. Le Dr Vincent Fradet a également présenté une conférence ayant pour titre Démystifier le cancer de la prostate lors de l’activité grand public Grand Rendez-vous en santé de la Faculté de médecine de l’Université Laval. 
  4. Les nombreuses collaborations entre les chercheurs de l’axe Oncologie ont permis de grandes avancées dans plusieurs secteurs de recherche. À cet égard, l’intérêt face au fonctionnement de nos cellules et à leurs mécanismes moléculaires afin de traiter le cancer a réuni les expertises de Josée N. Lavoie, Patrick Laprise, François Bordeleau, Marc-Étienne Huot, ainsi que de Darren E. Richard, de l’axe Endocrinologie et néphrologie. Les propriétés de certaines protéines virales, dont la protéine E4orf4 de l'adénovirus humain de type 2 ayant la capacité de détruire les cellules tumorales de façon sélective, intéressent grandement la communauté scientifique puisqu’une meilleure compréhension de ce phénomène permettrait l’utilisation de ces mécanismes moléculaires afin de lutter contre le cancer. En effet, l’équipe de Josée N. Lavoie, avec l’aide ses collègues, a montré que cette protéine adénovirale interagit avec la protéine de polarité cellulaire Par3 pour induire la rupture du noyau cellulaire et ainsi causer la mort sélective des cellules tumorales. Cette découverte identifie la protéine adénovirale E4orf4 comme un modèle pour découvrir de nouvelles vulnérabilités qui définissent les cellules tumorales et identifier des points d’entrée pour les thérapies moléculaires. Ce travail publié dans Journal of Cell Biology a été sélectionné par les éditeurs pour faire partie de la Collection Spéciale Cancer Cell Biology 2021. 
  5. Plusieurs chercheurs ont également collaboré pour des projets en lien avec les approches personnalisées dans la prévention et le traitement du cancer du sein. Entre autres, Caroline Diorio et son équipe, en collaboration avec la Dre Louise Provencher et Francine Durocher, de l’axe Endocrinologie et néphrologie, ont publié une étude dans Cancers (Basel) analysant l’épigénome dans les tissus normaux afin de prédire le risque de développer un cancer du sein hormonodépendant. Cette étude a montré plusieurs différences de méthylation dans les gènes liés au cancer et justifient donc des études plus approfondies. Pour sa part, l’équipe d’Hermann Nabi a publié les résultats d'une enquête menée auprès de 4293 Canadiennes âgées de 30 à 69 ans, et dont les résultats ont paru dans le Journal of Personalized Medicine, qui montre que les Canadiennes appuient fortement l'idée d'adapter le dépistage du cancer du sein au risque personnel qui pèse sur elles en raison de leur bagage génétique et de leurs habitudes de vie. Cette enquête a été réalisée dans le cadre du projet international PERSPECTIVE, dirigé par Jacques Simard, de l’axe Endocrinologie et néphrologie, et regroupant plus de 20 chercheurs au Québec, au Canada et à l’international, dont la Dre Jocelyne Chiquette, le Dr Michel Dorval et Hermann Nabi. Cette année, le projet PERSPECTIVE, financé entre autres par Génome Canada, a pris son envol et a reçu une attention médiatique considérable, dont un Facebook live et des entrevues accordées notamment à Radio-Canada, au journal LeSoleil et à TVA. Ce projet d’envergure vise à recruter 4000 participantes dans les régions de la Capitale-Nationale et de Lanaudière afin d’évaluer plus précisément, et de façon personnalisée, le niveau de risque de cancer du sein de chaque femme.