1. Face à la COVID-19, les chercheurs ont fait preuve d’un leadership exceptionnel, que ce soit en travaillant aux politiques de santé publique, en informant le grand public par de nombreuses entrevues diffusées dans les médias traditionnels et les réseaux sociaux, ou par des travaux de recherche. Plus d'une quinzaine ont reçu des subventions directement liées à la pandémie, pour s'attaquer aux nombreux défis générés par la COVID-19.
Louis Flamand dirige la division du réseau national CoVaRR-Net des IRSC portant sur la caractérisation in vivo et in vitro des variants SARS-CoV-2, qui a été financée à la hauteur de 9 000 000 $. La division est composée de cinq virologistes et coordonnée par Annie Gravel. Il a également piloté la création du Réseau UNICORN, auquel participent près d’une dizaine de chercheurs de l’axe.
Louis flamand et Eric Boilard ont obtenu du financement des IRSC totalisant plus de 750 000 $; leurs recherches multidisciplinaires ont déjà fait l’objet de quatre publications d’envergure, de nombreux articles de journaux et d’entrevues radiophoniques. Leurs travaux apportent une meilleure compréhension des mécanismes responsables de l’hyper inflammation et des problèmes de coagulation chez les personnes atteintes de COVID-19 sévère et aiguilleront le développement d’approches thérapeutiques ciblées.
Le Dr Paul Fortin, Louis Flamand et le Dr Marc Dionne, en collaboration avec l’Institut de recherche Centre Universitaire de Santé McGill, ont reçu une subvention de 800 000 $ du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) avec le mandat d’étudier la réponse de patients atteints d’arthrite rhumatoïde ou de lupus au vaccin contre le SARS-CoV-2 à ARN messager (Moderna).
2. Denis Leclerc a obtenu un financement de plus de 700 000 $ des IRSC pour le développement d'un vaccin contre le virus SARS-CoV-2 basé sur l'utilisation d'une nanotechnologie novatrice. Il siège sur le comité CoVaRR-Net dans le but de suivre le développement de la pandémie et de mettre en place des mesures de prévention et de contrôle des infections au SARS-CoV-2 et ses variants. Finalement, il a reçu une extension de financement de 50 000 $ des IRSC pour le développement d'un vaccin contre le SARS-CoV-2 à spectre élargi capable de protéger contre les variants.
Le Dr Paul Fortin et Eric Boilard ont reçu une subvention de 300 000 $ de la Société de l’arthrite du Canada pour étudier les répercussions de la COVID-19 sur des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ou de lupus. Puisque le traitement de ces maladies auto-immunes inflammatoires entraine souvent une immunosuppression des patients, ces derniers pourraient être plus affectés à la suite de l’infection au SARS-CoV-2. Dans un effort collaboratif, huit centres à travers le Canada participent maintenant à ce projet de trois ans.
Denis Leclerc a obtenu deux subventions de 1,7 M$ et de 4,7 M$ la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) pour l'achat d'équipement de pointe pour le développement de vaccins. Le projet qu’il pilote inclut la collaboration de neuf collègues de l'Université Laval et du CHU de Québec. Son laboratoire est activement impliqué dans le développement d'une stratégie de prévention contre les virus pandémiques au Québec.
3. Le Centre ARThrite (Arthrite Recherche Traitement) a pris son envol en décembre 2020 comme centre de recherche reconnu par l’Université Laval. Co-dirigé par Dr Paul Fortin et Eric Boilard, ARThrite regroupe 20 chercheurs dont les programmes de recherche touchent les maladies arthritiques et inflammatoires. La force d’ARThrite repose sur la mise en commun d’expertises et la collaboration entre chercheurs fondamentaux et cliniciens. Cette vision favorise une formation de qualité des étudiants et résidents et l’amélioration de la santé durable des patients souffrant d’arthrite.
4. Plusieurs chercheurs de l’axe se sont illustrés par des subventions ou des publications particulièrement importantes. C'est le cas pour Fawzi Aoudjit, qui a reçu une prestigieuse subvention de trois ans, décernée par la Société de l’arthrite, portant sur l‘implication du récepteur à domaine discoïdine 1 dans la pathogénèse de l’arthrite et sur son importance comme cible thérapeutique. Le laboratoire de glycobiologie et bioimagerie, piloté par Sachiko Sato, a obtenu un fonds de recherche de Jesse’s Journey pour trois ans pour les études précliniques visant à développer une thérapie glycobiologique de la myopathie de Duchenne. La Dre Chantal Sauvageau, en co-direction avec la Dre Marie-Hélène Mayrand, du Centre de recherche du CHUM, a reçu une subvention de plus de 600 000 $ sur quatre ans pour évaluer l’efficacité du programme de vaccination contre le papillomavirus humain (VPH) au Québec. Ce programme de recherche a également reçu l'appui financier du MSSS et de la Bill & Melinda Gates Foundation.
L’équipe de Jean Sévigny a identifié un mécanisme protecteur pouvant contrer les maladies inflammatoires de l’intestin, comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Ces résultats prometteurs ont été publiés en 2021 dans Gut, la revue scientifique la plus cotée dans le domaine de la gastroentérologie. Eric Boilard et plusieurs collaborateurs ont montré que, dans le lupus, les plaquettes libèrent de l’ADN mitochondrial (Melki et al. Science Translational Medicine, 2021). Leur article a été médiatisé par plusieurs journaux, dont Nature Reviews Rheumatology. Dans l'article « The Challenges of Perceived Self-Management in Lupus », publié récemment dans Arthritis Care Res, le Dr Paul Fortin et ses collaborateurs utilisent des outils informatiques validés pour analyser la capacité des patients atteints de lupus à prendre en charge leur maladie. De plus, Eric Boilard et le Dr Paul Fortin ont démontré que des anticorps dirigés contre les mitochondries sont présents chez les patients souffrant de lupus et du syndrome des anticorps antiphospholipides, une maladie autoimmune souvent associée au lupus (Becker, Y et al. Lupus, 2021). Cette découverte a été sélectionnée parmi les plus importantes par la Société de l’arthrite. Les chercheurs ont d’ailleurs développé un kit permettant de mesurer les anticorps anti-mitochondries chez ces patients.
Le Dr Michel G. Bergeron a pu partager sa vision et les perspectives d’avenir pour les médecins qui voudraient envisager une carrière où soins, enseignement et recherche sont intégrés, dans la publication « Challenges and opportunities for future Canadian physician-scientists: Perspectives of four experts », dans Clin Invest Med, en réponse à une initiative de la Clinical and Investigative Medicine, qui recueille des avis d'experts et chefs de file de la recherche médicale sur l'avenir de la formation des médecins-scientifiques au Canada.
5. Le Dr Guy Boivin a été reçu comme fellow de la Société Royale du Canada, et est récipiendaire du prix Louis Pasteur pour souligner une carrière exceptionnelle au sein de l’Association des médecins microbiologistes-infectiologues du Québec. Julie-Christine Lévesque, coordon-natrice et professionnelle de recherche de la plateforme de bio-imagerie depuis 15 ans, a reçu le 3e prix d'excellence des professionnels et professionnelles de recherche 2020 du FRQ pour ses réalisations, qui incluent plus de 500 formations théoriques et pratiques sur la microscopie.
Le Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l’Université Laval s’est vu décerner le Prix Relève Technoscience – Coup de cœur lors du 30e Gala des Prix Innovation de l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec (ADRIQ) pour son programme Chercheur-e d’un jour.
Le Dr Michel G. Bergeron est membre du NRC's Core Group, volet : L'avenir de la santé, du Conseil national de recherches du Canada. Ce groupe de leaders d'opinion travaille à identifier les principaux défis auxquels le Canada sera confronté au cours des dix à quinze prochaines années, ainsi que les technologies et les capacités nécessaires pour y faire face. De plus, le Dr Bergeron est membre de Québec VITAE, qui rassemble les acteurs du domaine des affaires, des finances, de la recherche ainsi que des décideurs publics afin d’appuyer l’industrie des sciences de la vie et des technologies de la santé (SVTS) de Québec par des projets ciblés et des formations efficaces, en lien avec les besoins des entreprises et des chercheurs.