Message du directeur du Centre de recherche

C’est avec un plaisir et une fierté non dissimulés que je vous présente ce rapport annuel 2018-2019, qui met en lumière le génie et l’innovation dont ont su faire preuve nos équipes de recherche. Bien que les réalisations de nos chercheurs, professionnels de recherche et étudiants se comptent par centaines, certaines ont permis au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval de s’affirmer comme leader de la recherche en santé.

Les travaux réalisés dans les dernières années par Jacques Simard et son équipe ont mené à la conception d’un test de dépistage du niveau de risque de cancer du sein, qui prend en compte à la fois les facteurs génétiques, les antécédents familiaux, les facteurs hormonaux et les habitudes de vie, et qui sera déployé dans le contexte d’une étude à grande échelle. L’équipe de Lucie Germain, Véronique Moulin et du Dr François A. Auger s’est aussi démarquée par la publication de résultats prometteurs concernant des greffons de peau bilamellaires conçus en laboratoire, qui permettent le traitement de grands brûlés chez qui l’autogreffe est impossible.

La National Academy of Science of the United States of America, organisation scientifique dont la renommée n’est plus à faire, a décerné à Éric Boilard et à ses collègues le Prix Cozzarelli pour la qualité scientifique et l’originalité de leur article publié dans la prestigieuse revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Plusieurs projets de nos chercheurs ont aussi fait les manchettes. C’est notamment le cas d’une étude menée par l’équipe de Chantal Bisson, qui révèle que les femmes qui travaillent plus de 45 heures par semaine sont plus à risque de développer le diabète. Grâce à ses travaux de longue haleine sur l’Alzheimer, le Dr Robert J. Laforce a pu établir qu’il existe un lien entre cette maladie et l’aphasie logopénique, un trouble d’élocution. Une équipe formée de la Dre Suzanne Demers, de Nils Chaillet et du Dr Emmanuel Bujold a montré que la prise d’aspirine chez certaines femmes pendant la grossesse réduirait le risque de prééclampsie.

Bien entendu, les succès de nos chercheurs sont des succès d’équipes formées de professionnels et d’étudiants. C’est pourquoi je tiens à souligner leur rôle primordial dans l’avancement de la recherche et le transfert des connaissances. Ils sont des piliers pour la stabilité et le maintien du bon fonctionnement des équipes de recherche.

L’année 2018-2019 aura aussi été l’occasion de lancer plusieurs projets d’envergure. Le projet de recherche pour le développement d’une immunothérapie contre le cancer de la vessie annoncé par le Dr Yves Fradet en est un bon exemple.

Ces réussites, ainsi que le titre de plus important centre de recherche francophone au pays, selon le Canada’s top research hospital, ont été rendus possibles grâce à un financement totalisant 110,4 millions de dollars. Cet accroissement de 8,66 % du financement par rapport à l’an dernier nous a permis de conserver notre position de leader en recherche médicale, au service de la population québécoise.

Afin que les futures années soient porteuses d’innovations, nous avons poursuivi cette année nos efforts de rapprochement entre la science et le grand public. Des activités portes ouvertes en infectiologie et en oncologie ont permis à plusieurs visiteurs de démystifier certains aspects de la recherche et d’en apprendre davantage sur nos travaux.

Grâce à nos partenaires, la Fondation du CHU de Québec et Desjardins, 55 étudiants à la maîtrise et au doctorat se sont vu remettre une bourse d’étude. Au total, ce sont 361 860 $ qui ont été remis cette année. Partenaire de la relève en recherche depuis maintenant 7 ans, Desjardins a investi jusqu’à présent 1,7 millions de dollars afin de soutenir et d’encourager les futurs chercheurs au sein du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.

De plus, notre participation à l’Expo-Science à titre d’exposant et de juge de la compétition nous a permis de créer des liens avec plusieurs jeunes intéressés par la recherche et d’en recevoir certains à l’occasion de visites de groupes scolaires. Qui sait, un de ces jeunes chercheurs en herbe découvrira peut-être un traitement à base de plantes du Nunavik, ou percera les mystères de l’Alzheimer.

Forts des succès de nos chercheurs et fiers de la relève, nous poursuivons la mise en œuvre de notre plan stratégique, qui contribuera à mettre à l’avant-scène notre centre et à mieux faire connaître la recherche.

 

Serge Rivest, Ph.D.

Directeur du Centre de recherche