Chaque année, le Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval s’efforce de consolider sa richesse intellectuelle en recrutant de nouvelles personnalités aux horizons variés, animées par le désir commun d’explorer de nouvelles voies de recherche.
Nous sommes très fiers de souhaiter la bienvenue à six nouveaux chercheurs et chercheuses qui ont rejoint notre équipe multidisciplinaire au cours des derniers mois et qui viendront renforcer considérablement nos compétences dans divers domaines de recherche.
Maryline Vivion, axe Santé des populations et pratiques optimales en santé
La communication : un enjeu de santé publique
Titulaire d’un doctorat en anthropologie (Université Laval) et experte dans le domaine de l’usage des technologies de l’information et de la communication, Mme Vivion a récemment été nommée chercheure universitaire et professeure sous octroi adjointe au département de kinésiologie de l’Université Laval.
Depuis l’avènement d’Internet et des médias sociaux, la surabondance d’information et la désinformation sont des enjeux majeurs de santé publique, car ils jouent un rôle important dans l’adoption de comportements de santé. C’est pourquoi l’objectif principal de son programme de recherche est d’améliorer les stratégies de communication en santé publique pour mieux rejoindre les populations en situation de vulnérabilité. Elle a notamment exploré les pratiques informationnelles des groupes en situation de vulnérabilité comme les membres des communautés autochtones vivant en milieu urbain, les membres des communautés culturelles et les personnes ainées.
Elle possède une solide expérience en méthode de recherche qualitative et a développé une expertise pour l’analyse des contenus en ligne (média social, presse numérique, etc.) par différentes approches telles que l’ethnographie en ligne. Elle favorise également les approches participatives et de co-construction.
Madame Vivion espère que ses travaux de recherche permettront l’avancement des connaissances dans le domaine des pratiques informationnelles en santé et favoriseront la co-construction de stratégies de communication pour les messages de santé publique.
Catherine Fortier, axe Endocrinologie et néphrologie
Adoptez le mouvement, gagnez en santé !
Voici la devise de recherche de la professeure Catherine Fortier, nouvelle chercheuse universitaire au sein de l’axe Endocrinologie et néphrologie. Historiquement, elle devient non seulement la première femme, chercheuse indépendante, à joindre le groupe de recherche en néphrologie du CRCHU, mais aussi la première kinésiologue-clinicienne à accéder au titre de professeure sous-octroi adjointe au département de kinésiologie de l’Université Laval.
Avec le soutien de patients-partenaires, Catherine Fortier et son équipe travailleront à favoriser l’adhésion des personnes atteintes de maladies rénales à un mode de vie actif pour leur permettre de limiter l’impact fonctionnel des maladies cardiovasculaires et métaboliques en plus d’améliorer leur qualité de vie.
L’espoir est tel que, dans un futur proche, le programme de recherche de la professeure Fortier pourrait être extrapolé aux réalités des personnes atteintes d’autres maladies chroniques telles que le diabète, les maladies endocriniennes, les cancers hormonodépendants, l’obésité, l’hypertension, etc.
Le recrutement de Catherine Fortier ouvre, ainsi, un nouveau champ d’expertise et un nouveau milieu de stage de recherche pour les étudiants en kinésiologie. La combinaison de ces événements permet d’élever la position du CRCHU et du CHU de Québec au rang de chef de file dans le domaine de la kinésiologie clinique appliquée à la recherche en santé.
Michaël Shum, axe Endocrinologie et néphrologie
Mitochondries : pas qu’une centrale énergétique !
De Sherbrooke à Los Angeles, en passant par Québec pour ses études doctorales, Michaël Shum a acquis et fait voyager ses connaissances au-delà des frontières. Il poursuit désormais une carrière de chercheur universitaire au sein de l’axe et professeur sous octroi adjoint au département de médecine moléculaire de l’Université Laval. M. Shum a obtenu une bourse de chercheur universitaire de niveau Junior 1 du Fonds de recherche du Québec-Santé.
Les intérêts de recherche du laboratoire du professeur Shum ciblent à mieux comprendre comment les mitochondries s’adaptent dans le syndrome métabolique. En effet, durant le développement de plusieurs maladies métaboliques telles que le diabète, la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD), mais aussi dans les maladies immunitaires, rénales, le cancer et les maladies neurodégénératives, une importante reprogrammation des mitochondries et de la signalisation intracellulaire survient.
Parmi ces mécanismes de reprogrammation, le professeur Shum s’intéresse à l’interaction entre les mitochondries et les gouttelettes lipidiques comme noyau central de signalisation intracellulaire régulant le fonctionnement des lipides. Son laboratoire s’intéresse également aux changements mitochondriaux liés à un nouveau système antioxydant régulé par la protéine ABCB10 dans l’inflammation associée au diabète. Finalement, le professeur Shum étudie aussi l’effet de ce nouveau système antioxydant sur la prolifération cellulaire des cellules-Bêta du pancréas.
Fort des liens étroits unissant les services cliniques du CHU de Québec et les axes de recherche du CRCHU, le chercheur aura l’occasion de collaborer avec de brillants cliniciens et de patients-partenaires pour transposer ses résultats de recherche en bienfaits sur la qualité de vie des patients.
Aurélie de Rus Jacquet, axe Neurosciences
Décrypter les secrets du cerveau
Interpellée par la complexité du fonctionnement du cerveau, la professeure Aurélie de Rus Jacquet a rejoint l’axe à titre de chercheure universitaire et de professeure sous octroi adjointe au département de psychiatrie et de neurosciences de l’Université Laval. Son équipe poursuivra des travaux pour mieux comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires sous-jacents à cette maladie neurodégénérative qu’est le Parkinson.
Comment les cellules neuronales et non neuronales interagissent-elles ? Comment les communications immunitaires entre le cerveau et la périphérie sont-elles régulées et quel est le rôle de la barrière hémato-encéphalique ? Quels sont les changements qui interviennent dans la maladie de Parkinson et qui modifient cet équilibre bien réglé ? Ces questions fondamentales seront étudiées sur des modèles de cellules souches pluripotentes induites humaines, et notamment via des approches d’ingénierie des tissus qui permettent de reproduire la complexité du cerveau en laboratoire.
Par ailleurs, elle s’intéresse aux approches de santé respectueuses de l’identité culturelle des Premiers Peuples pour améliorer la qualité de vie des patients atteints de maladies neurodégénératives.
Mathieu Flamand, axe Neurosciences
ARN et maladies neurodégénératives : une question de liaison
Mathieu Flamand, un spécialiste en biologie des ARNs, se joint à l’axe à titre de chercheur universitaire et de professeur sous octroi adjoint du département de psychiatrie et de neurosciences de l’Université Laval. Il poursuivra ses recherches sur les rôles fondamentaux des protéines de liaison à l’ARN dans les maladies neurodégénératives.
À la suite de l’obtention de son doctorat en biochimie, Mathieu Flamand a effectué un stage postdoctoral à l’Université Duke, où ses travaux ont été à l’avant-garde dans un domaine de recherche émergent : les modifications de l’ARN. Ses travaux ont entre autres permis de préciser les rôles moléculaires et cellulaires des protéines liant ces modifications dans les neurones.
À l’aide de techniques de pointes en biochimie, imagerie cellulaire et génomique, son équipe et lui s’intéresseront aux modifications de l’ARN et aux réseaux d’interactions protéines-protéines et protéines-ARN présentes au niveau des synapses. Plus précisément, ils viseront à comprendre leurs rôles dans la mémoire et à définir les changements dans ces réseaux au cours du développement de la maladie d’Alzheimer et de la sclérose latérale amyotrophique.
Le programme de recherche de Mathieu Flamand développera une nouvelle expertise et s’inscrira dans l’esprit multidisciplinaire et collaboratif du CRCHU de Québec.
Marie-Claude Pelland-Marcotte, axe Reproduction, santé de la mère et de l’enfant
Au cœur de la recherche sur l’hémostase et la thrombose pédiatrique
La Dre Pelland-Marcotte été recruté à titre de chercheur universitaire clinicienne et de de médecin clinicienne enseignante sous octroi adjointe du département de pédiatrie. Mme Pelland-Marcotte a obtenu une bourse de chercheure clinicienne de niveau Junior 1 du Fonds de recherche du Québec-Santé. Elle se spécialise en hémostase et thrombose pédiatrique. Elle a complété sa formation en hématologie et oncologie pédiatrique et un stage postdoctoral en hémostase et thrombose pédiatrique à l’hôpital SickKids, à Toronto. Elle est certifiée en pédiatrie générale et en hématologie et oncologie pédiatrique.
Elle a également récemment terminé ses études de doctorat en recherche sur les services de santé à l’Université de Toronto, avec sa thèse explorant l’épidémiologie des infections chez les survivants de la leucémie infantile à l’aide de données secondaires. Ses projets de recherche actuels étudient l’épidémiologie et l’impact pronostique de la thrombose associée au cancer pédiatrique et l’épidémiologie de la thrombose néonatale, ainsi que ses impacts.