L’équipe du Dr Michel G. Bergeron, chercheur en infectiologie au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval (CRCHU) et professeur titulaire au Département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie de la Faculté de médecine, pourra mener de l’avant son projet d’amélioration de la prise en charge de patients aux urgences grâce à un financement de 5,2 M$, dont 2,6 M$ du Fonds d’accélération des collaborations en santé (FACS), une initiative du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) et 2,6 M$ des partenaires industriels GenePOC et Nosotech.
À l’aide d’un appareil qu’il qualifie de « NespressoMC du diagnostic moléculaire », le Dr Bergeron entend mener un projet pilote visant à augmenter l’efficience des équipes de soins et leur permettre de prendre des décisions éclairées pour une prise en charge plus rapide et efficace des patients se présentant à l’urgence avec des symptômes d’infection respiratoire ou de diarrhée.
« Avec cet appareil, facile d’utilisation, le diagnostic est très rapide et peut se faire par l’infirmière à l’étape du triage. Quand un patient se présente et qu’il est évident qu’il a des symptômes grippaux ou de la diarrhée, on procède au test d’emblée. En environ une heure on identifie le pathogène impliqué, ce qui permet au patient, au personnel et, si nécessaire, au médecin de prendre une décision éclairée plus rapidement », explique le Dr Bergeron. « Notre objectif est d’améliorer la performance des salles d’urgence, de limiter les investigations couteuses, de réduire la consommation d’antibiotiques, la résistance des microbes à ces médicaments et d’empêcher les hospitalisations inutiles. »
Le financement accordé par le FACS permettra aux chercheurs de l’axe Maladies infectieuses et immunitaires du CRCHU de mettre sur pied un projet pilote regroupant un consortium d’experts de l’Université Laval, de l’Université McGill et de l’Université de Montréal, des centres hospitaliers qui leurs sont affiliés et de l’Institut national de santé publique du Québec. La technologie utilisée pour les tests diagnostiques a été créée au centre de recherche et manufacturée par la firme québécoise GenePOC, une entreprise fondée par le Dr Bergeron, qui compte environ cent employés dans la ville de Québec.
Afin de procéder à l’analyse des bénéfices de ce projet, la firme Nosotech, de Rimouski, fournira des données exhaustives telles que les taux d’infection, la consommation d’antibiotiques, la durée de séjour, les isolements ainsi que l’utilisation de divers tests diagnostiques. Les répercussions socio-économiques de cette approche seront quant à elles évaluées par une étude coûts-bénéfices.