Dans l’œil de la recherche – Édition 2024

Du 10 avril au 12 mai 2024, les treize images finalistes de la première édition du concours Dans l’œil de la recherche étaient présentées dans l’espace Voie libre au Musée de la civilisation à Québec.

En collaboration avec la Fondation du CHU de Québec, Gosselin Photo et l’Association des communicateurs scientifiques du Québec, l’exposition a été l’occasion de mettre en lumière la créativité exceptionnelle de nos intervenants et de nos intervenantes.

Plusieurs prix coups de cœur ont également été remis aux images gagnantes, déterminées par un vote du jury et un vote du public.

Voir les photos du vernissage et des 24 heures de science.

Images finalistes de l’édition 2024


Mettre en lumière la rhinosinusite chronique

La rhinosinusite chronique est une maladie inflammatoire qui touche les sinus. Au cours de cette maladie, des polypes nasaux peuvent se développer et entrainer une obstruction nasale progressive. Au Centre de référence de rhinosinusologie de l’hôpital Saint-Sacrement, l’équipe d’oto-rhino-laryngologistes (ORL) participe à la recherche pour mieux comprendre cette maladie et développer de nouveaux traitements permettant de contrôler plus efficacement les symptômes et d’améliorer la qualité de vie des patients. La sinusoscopie démontrée sur la photo permet de voir les polypes nasaux et de mettre en lumière les effets escomptés de ces traitements.

Marie-Kim Gros-Louis, Marie-Noëlle Corriveau, Marie-Christyne Renaud et Schehrazade Andalousia – Prix du jury #1 

Pas si fertile sans cil !

Chez l’homme, les vas efferens sont des tubules attachés au testicule dont les cellules (magenta) sont recouvertes de cils motiles (rouge, en touffes) et de cils primaires (rouge, solitaires). Tous ces cils sont formés à partir de structures appelées centrioles (vert). Lorsque les cils motiles sont absents, cela entraîne l’agglutination de spermatozoïdes, à l’origine de cas d’infertilité masculine. Les cils primaires sont des antennes qui jouent un rôle important dans le bon fonctionnement de nombreux organes, mais leur impact sur la fertilité reste un mystère. Nous travaillons à résoudre cette énigme afin d’améliorer les traitements pour les hommes souffrant d’infertilité.

Ludovic VinayPrix du jury #2

Une vague d’idées

« Une vague d’idées » est l’image d’un « mini-cerveau » créé au labo! Les mini-cerveaux nous servent d’outil pour comprendre comment notre cerveau fonctionne. Ainsi, ils sont très importants pour la recherche en neurosciences, car c’est en comprenant le cerveau que nous pouvons mieux soigner les patient(e)s atteint(e)s de maladies développementales ou dégénératives. Les cellules en magenta sont des neurones matures. Elles sont semblables à celles que l’on retrouve dans notre cerveau. Les cellules en turquoise sont des cellules progénitrices, ce sont de futurs neurones. Finalement, les noyaux de toutes les cellules de l’organoïde (version miniature et simplifiée d’un organe) sont représentés en bleu.

Valérie Watters et Victoire Fort Prix du jury – Coup de cœur du Musée de la civilisation

Ne pas se fier à la première impression !

La première impression n’est pas toujours la bonne. En effet, on pourrait croire que cette structure étrange, faisant penser à un vieux livre ouvert, à l’air poussiéreux, n’est pas très attrayante… Pourtant, ses nombreuses pages ne demandent qu’à être lues et cachent même un secret. En effet, elles renferment les lois secrètes d’une architecture unique et complexe, nécessaires à la reconstruction de l’os. Le projet de recherche vise donc à utiliser ce matériau qui a une structure incomparable en chirurgie, comme renfort pour stimuler la formation d’un nouvel os, en cas d’accident ou de maladie, ce qui permettra au patient de récupérer plus rapidement.

Maria Elena Lombardo
Prix du jury – Coup de cœur de l’ACS

Énergies neuronales

Cette image présente des neurones (en rouge), dérivés de cellules souches humaines. Les cellules souches ont la capacité de se différencier en différents types de cellules. Au sein de notre équipe, nous travaillons sur la maladie de Parkinson et utilisons les cellules souches pour les différencier en neurones, afin d’approfondir notre compréhension des mécanismes de cette maladie. Grâce à ces neurones, il est possible d’observer au microscope s’il existe des anomalies dans leurs structures internes, par exemple les mitochondries (en bleu) qui fournissent l’énergie pour leur bon fonctionnement.

Walid Idi Prix du jury – Coup de cœur de Gosselin photo

Éruption stellaire

Ce projet de recherche porte sur la culture 3D des cellules du mélanome uvéal, un cancer de l’œil causant des métastases principalement au foie. Ainsi, nous essayons de comprendre comment les cellules cancéreuses interagissent avec les cellules oculaires ou hépatiques. Cette image est un sphéroïde hépatique, soit un amas de cellules stellaires (du foie) cultivées en 3D formant une sphère, qui a été inclus dans un hydrogel de collagène. Les couleurs représentent les contraintes physiques que les cellules exercent sur ce gel ; plus elles sont intenses (orange-jaune), plus les cellules “tirent” sur ce gel (plus la tension est grande).

Olivier Chancy, Andrew Mitchell, François Bordeleau et Solange Landreville Prix du jury – Coup de cœur de la Fondation du CHU

Lutter contre le cancer du sein: chaos et clarté

« Lutter contre le cancer du sein: chaos et clarté » évoque la dualité de la recherche scientifique fondamentale. En effet, le « chaos » représente la complexité des mécanismes existants dans le cancer du sein, une maladie aux multiples facettes, provoquant un bureau chaotique. « Clarté » symbolise l’espoir de découvrir de nouvelles thérapies par l’étude des cellules à l’origine de la maladie, représentées sur l’écran d’ordinateur. Il s’agit d’un combat contre le cancer du sein, où la science cherche à dévoiler des solutions malgré la complexité de ces cellules, pour apporter de l’espoir aux patientes.

Jenifer Espinoza Prix du public #1

Cellules immunitaires jumelles dans un cerveau parkinsonien

La maladie de Parkinson est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. Nous avons voulu déterminer si une suractivation dommageable des cellules immunitaires du cerveau (cellules microgliales, en blanc) se produit préférentiellement chez les hommes atteints de la maladie de Parkinson. Cette image est une représentation 3D des cellules microgliales (système nerveux) qui se multiplient en deux cellules filles distinctes (violet et rose), contenant chacune leur propre noyau (bleu). Nos résultats suggèrent que le cerveau masculin serait plus inflammé car nous avons retrouvé un plus grand nombre de ces cellules jumelles chez les mâles.

Amandine Isenbrandt et Denis Soulet Prix du public #2

Le sommet d’un fluoropolymère

Cette image montre le coin d’un film de polytétrafluoroéthylènele (PTFE), un matériau largement utilisé dans l’industrie chimique, automobile ou médicale (e.g., valvules cardiaques, greffes vasculaires). Ce matériau est connu pour fournir des surfaces antiadhésives et inertes. Cependant, il est nécessaire de traiter leur surface pour améliorer leurs interactions avec les adhésifs, les cellules et d’autres matériaux. Le Laboratoire d’ingénierie de surface du CHU de Québec-Université Laval s’intéresse à de nouveaux traitements pour créer des matériaux innovants. Ici, le PTFE est traité pour améliorer son adhésion et ainsi apporter une meilleure intégrité mécanique aux matériaux composites dans lesquels il est intégré.

Williams Marcel Caceres Ferreira

Intéressons-nous au gras dans les organes

Vue transversale (gauche) et de face (droite) du corps humain, de haut en bas. Les régions foncées représentent des organes. Il est possible de reconnaître le cœur, les poumons, le foie, l’estomac, la rate, le pancréas, les reins et les intestins. Ces images nous permettent de calculer la quantité de gras présente dans différents organes. Elles nous aident à mieux comprendre le développement de maladies comme la stéatose hépatique, caractérisée par une accumulation de gras au foie. Cette maladie méconnue touche une personne sur quatre et il n’existe aucun traitement spécifique disponible, d’où l’importance de nos recherches.

Sandrine Beaulieu

La migration tumorale en feu d’artifice

Il est peut-être difficile de le croire, mais ce feu d’artifice coloré représente les déplacements dans le temps et dans l’espace de trois cellules de cancer du sein. Étudier la migration des cellules tumorales est important pour essayer de contrer la propagation de la maladie. Ici, nous étudions la protéine FAK, essentielle au déplacement des cellules tumorales. Nous l’avons rendue fluorescente afin de pouvoir l’observer spécifiquement et ainsi conclure sur l’efficacité de certains traitements potentiels.

Martial Millet

En attendant la vie !

Bâtiment vide multi-étage tout inclus, du sol au plafond avec de grands espaces ouverts, fait d’une matrice extracellulaire décellularisée issue de tissu naturel animal, recherche : nouveaux habitants, de préférence des cellules en forme et pleines de vie! On espère que ces habitants y seront heureux, épanouis et insuffleront une nouvelle vie à cet édifice vide, qui ne demande que cela! Cet échafaudage nouvellement colonisé sera le départ d’une nouvelle vie, dans ce cas-ci, la formation d’un nouveau tissu. Le projet de recherche vise à utiliser cette matrice recellularisée, mimant la structure biologique naturelle, pour servir à la regénération de tissus malades ou d’organes endommagés.

Pascale Chevalier

Tout est une question de communication

La communication entre les neurones est essentielle au bon fonctionnement du système nerveux central, lequel régule l’organisme dans son ensemble. Dans certaines pathologies, comme la sclérose en plaques, une dégénérescence des neurones se met en place, ce qui entraine l’apparition de symptômes. Cette image montre, en bleu, les noyaux des neurones et en blanc, les prolongements qui leurs permettent de communiquer entre eux. L’équipe de recherche élabore des stratégies pour éviter la dégénérescence et réparer des circuits neuronaux des personnes atteintes de la sclérose en plaque.

Felipe Da Gama