Selon une étude publiée dans le Journal of the American Heart Association, les facteurs psychosociaux de stress au travail auraient une importante incidence sur la fibrillation atriale. Une forte pression professionnelle et un déséquilibre entre les efforts fournis et les récompenses perçues pourraient accroître le risque de développer cette arythmie.
L’étude a été dirigée par Xavier Trudel, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval et chercheur dans l’axe Santé des populations et pratiques optimales en santé au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.
L’équipe de recherche a analysé les dossiers médicaux de près de 6 000 adultes travaillant dans des emplois de bureau au Canada, sur une période de 18 ans. Les résultats ont révélé que les employés confrontés à une forte pression au travail avaient un risque accru de 83 % de développer une fibrillation atriale, tandis que ceux percevant un déséquilibre effort-récompense voyaient leur risque augmenter de 44 %. La combinaison de ces deux facteurs était associée à une augmentation de 97 % du risque de fibrillation atriale.
Les conclusions de l’étude ont d’ailleurs été reprises par l’émission Good Morning America, diffusée sur la chaîne américaine ABC, il y a quelques jours.
Pour revoir le segment : https://www.youtube.com/watch?v=6OtpYGtOAEY
Les co-auteurs et co-autrices de l’étude sont : Denis Talbot, Michel Vézina, Mahée Gilbert-Ouimet, Chantal Brisson, Alain Milot, Mathilde Lavigne-Robichaud et Edwige Tiwa Diffo.