Vers une meilleure compréhension du cancer avec la création d’une installation d’ingénierie tissulaire innovante

Grâce au soutien financier de la Fondation canadienne pour l’Innovation (FCI), un projet novateur visant à optimiser les traitements en oncologie de précision verra le jour au CHU de Québec-Université Laval.

Mené par les chercheurs François Bordeleau et le Dr Stéphane Bolduc, le projet financé à hauteur de 6 millions de dollars alliera la médecine régénératrice à l’oncologie, afin de mieux comprendre les facteurs spécifiques associés aux cancers de chaque patient, et ainsi pouvoir offrir des traitements personnalisés et mieux adaptés à leur condition.

À l’heure actuelle, notre compréhension de l’évolution du cancer et de la réponse aux traitements est grandement limitée par notre capacité à modéliser fidèlement les interactions microscopiques entre les différentes cellules cancéreuses et leur environnement.

Les avancées et le perfectionnement des méthodes d’ingénierie tissulaire, qui permettent aujourd’hui de recréer des tissus artificiels humains en laboratoire, représentent donc une opportunité unique d’explorer de nouvelles avenues pour la recherche contre le cancer.

Une infrastructure de recherche unique en oncologie de précision

L’oncologie de précision est une approche médicale qui préconise des thérapies personnalisées et ciblées pour les patients atteints de cancer, leur offrant ainsi des traitements plus efficaces et comportant éventuellement moins d’effets secondaires, comparativement aux traitements généraux.

La création d’une infrastructure de recherche de cette envergure, s’inscrivant dans une approche d’oncologie de précision, ouvrira la voie à l’optimisation des stratégies thérapeutiques contre le cancer grâce à une nouvelle génération de modèles de tumeurs 3D.

Ces modèles reconstruits en laboratoire à l’aide de cellules humaines permettront de reproduire les caractéristiques distinctives d’une tumeur d’un patient, tout en contrôlant de manière précise la composition cellulaire, l’architecture et les propriétés physiques.

En parallèle, le programme de recherche favorisera la formation de personnel hautement qualifié dans les domaines de l’ingénierie tissulaire et de l’intégration de données.

« Il existe un mouvement clair pour le développement d’une nouvelle génération de modèles pathologiques pouvant à terme remplacer les modèles animaux. Nos modèles actuels de tumeurs 3D sont uniques en leur genre, et cette nouvelle infrastructure nous permettra de raffiner ces modèles et d’en développer de nouveaux » indique François Bordeleau, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en mécanobiologie des tumeurs et chercheur de l’axe Oncologie au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.

« Notre ambition au-delà de son utilité pour la recherche, c’est d’offrir une plateforme où le clinicien pourrait envoyer une biopsie de la tumeur du patient pour en évaluer la réponse au traitement et prédire son agressivité » ajoute le Dr Stéphane Bolduc, urologue au sein du département de chirurgie, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval, chercheur de l’axe Médecine régénératrice et directeur adjoint à la recherche clinique au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.

Près d’une trentaine de chercheurs et chercheuses du centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval contribueront également à la mise en place et au développement du projet, dont Chantale Atallah, Steve Bilodeau, Lucie Germain, Mélanie Laurin, Véronique Moulin, Dre Marie Plante, Frédéric Pouliot et Paul Toren.

Le financement du projet est octroyé par la Fondation canadienne pour l’innovation et le gouvernement du Québec, auquel s’ajoute une contribution supplémentaire de différents partenaires.

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