Au terme d’une étude multicentrique internationale sur plus de 2000 patients atteints de la COVID-19 hospitalisés dans des unités de soins intensifs à travers le monde, un traitement à l’aide de plasma de convalescents a montré une faible probabilité d’améliorer le nombre de jours en vie sans thérapie de support d’organes.
Les résultats de cet essai clinique, co-dirigé par le Dr Alexis Turgeon, chercheur et médecin spécialiste en soins intensifs au CHU de Québec-Université Laval, ont été publiés la semaine dernière dans la prestigieuse revue scientifique Journal of American Medical Association (JAMA).
À l’hiver 2021, une communication préliminaire des résultats de cet essai clinique mené grâce à la plateforme internationale REMAP-CAP chez les patients gravement malades de la COVID-19 nécessitant une admission à l’unité des soins intensifs avait montré que le plasma de convalescents (plasma de donneurs ayant eu la COVID-19) n’améliorait pas les issues cliniques dans cette population.
La publication dans JAMA confirme la futilité de ce traitement, qui était constitué de deux unités de plasma de convalescent ABO compatibles contenant des anticorps contre le SARS-CoV-2, lorsque donné de façon non spécifique. Ces résultats ont eu des répercussions majeures sur les pratiques dans le monde, notamment aux États-Unis où le plasma de convalescents faisait partie du standard de soins depuis plus d’un an.
Par leur financement du projet, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont permis d’en apprendre plus sur les approches thérapeutiques possibles pour les patients atteints de COVID-19 et hospitaliers aux soins intensifs.