Chantal Guillemette élue à l’Académie canadienne des sciences de la santé

Chantal Guillemette, directrice du laboratoire de pharmacogénomique au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval et professeure titulaire à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, a récemment été élue à l’Académie canadienne des sciences de la santé. Détentrice de la chaire de recherche du Canada en pharmacogénomique, elle fait donc partie des 77 personnes sélectionnées cette année pour devenir membre de cette prestigieuse institution, qui souligne l’excellence en sciences de la santé au Canada.

Les travaux de Chantal Guillemette sur la pharmacogénomique fonctionnelle du cancer ont par ailleurs valu à son équipe de recherche un financement sur 7 ans de 3 276 900$ de la part des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). En collaboration avec des cliniciens et des chercheurs, non seulement au CHU de Québec-Université Laval, mais aussi à l’international, elle cherche à mieux comprendre comment certaines voies métaboliques liées à la fois aux hormones sexuelles, à certaines molécules oncogèniques et aux médicaments anticancéreux, sont impliquées dans la progression du cancer et dans la résistance à la thérapie. Ces voies pourraient être ciblées pour permettre de prévenir ou de retarder l’évolution des cancers plus agressifs et pour rétablir la sensibilité à certains médicaments anticancéreux.

Dans un premier temps, elle et ses collaborateurs appliquent cette approche au cancer de la prostate, le cancer le plus répandu chez les hommes canadiens, et à la leucémie lymphoïde chronique, la leucémie la plus diagnostiquée chez les adultes canadiens. Pour ces deux cancers, l’équipe de recherche a démontré que les hormones sexuelles ont un impact significatif sur l’agressivité du cancer. Les chercheurs soupçonnent que les hormones ainsi que d’autres marqueurs génétiques et métaboliques détectés par une simple prise de sang, pourraient servir d’indices afin de prédire la progression du cancer. Ils souhaitent également identifier de nouvelles faiblesses ou vulnérabilités métaboliques des cellules cancéreuses les plus agressives afin de les exploiter et optimiser le traitement contre le cancer.

Ces recherches permettront de mettre au point des stratégies plus efficaces pour identifier et traiter les patients atteints de cancer à haut risque et améliorer leur survie.

Posted in Centre de recherche and tagged .