Source : Communiqué de presse du CHU de Québec
Québec, le 5 mars 2015 – Des changements touchant le cerveau et les fonctions cognitives sont observables plusieurs années avant le diagnostic de la maladie chez les patients porteurs d’un gène de la démence frontotemporale. C’est ce que révèle l’étude GENFI (Genetic Frontotemporal Dementia Initiative) publiée dans le Lancet Neurology et à laquelle le CHU de Québec et l’Université Laval ont collaboré.
Au total, 220 patients ont participé à cette recherche menée par un Consortium international comprenant onze sites de recrutement situés dans cinq pays (Italie, Suisse, Canada, Pays-Bas, Royaume-Uni). Chez les 78 participants ne présentant pas de symptômes, mais étant porteurs d’un gène responsable de la maladie, les chercheurs ont découvert que certaines zones du cerveau subissent des changements dix ans avant l’apparition des premiers symptômes de la maladie. Des changements touchant les fonctions cognitives ont également été observés cinq ans avant le diagnostic de la démence frontotemporale.
« Cette recherche nous permet de mieux comprendre le fonctionnement de cette maladie chez les personnes porteuses d’un gène et d’envisager certaines pistes afin de freiner la progression de la démence frontotemporale. Par exemple, en identifiant les biomarqueurs de cette maladie chez les personnes à risque et asymptomatiques, il est réaliste de penser qu’un jour nous pourrons offrir des traitements ciblés qui retarderont ou minimiseront les conséquences de ce type de démence », souligne le Dr Robert Laforce Jr, chercheur et neurologue à la Clinique interdisciplinaire de mémoire du CHU de Québec et professeur adjoint à l’Université Laval.
À la différence de la maladie d’Alzheimer qui touche surtout des régions du cerveau impliquées dans la mémoire, la démence frontotemporale est une forme de maladie cognitive irréversible qui affecte des zones du cerveau qui contribuent au langage et à la personnalité. Hautement héréditaire, elle se manifeste chez des patients relativement jeunes et elle est difficile à diagnostiquer. Cette maladie représente près de 20 % de toutes les démences.
La suite de ce projet d’envergure est actuellement en cours et réunit près de trente sites de recrutement répartis dans neuf pays.
À propos du CHU de Québec
Regroupant le CHUL, L’Hôtel-Dieu de Québec, l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, l’Hôpital du Saint-Sacrement et l’Hôpital Saint-François d’Assise, le CHU de Québec est le plus important établissement de santé du Québec et l’un des plus grands centres hospitaliers universitaires au Canada. Dispensant des soins généraux et spécialisés, mais surtout surspécialisés, le CHU de Québec dessert la population de tout l’est du Québec, soit un bassin de près de deux millions de personnes. Étroitement lié à l’Université Laval et orienté vers l’avenir, il détient également une mission d’enseignement, de recherche dans de nombreux domaines d’excellence et d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé. Le CHU de Québec compte plus de 14 000 employés, 1 600 médecins, dentistes et pharmaciens, 319 chercheurs réguliers et associés, de même que 195 chercheurs affiliés et 680 bénévoles. www.chudequebec.ca
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